Transmission de la mémoire familiale chez les familles immigrées

Découvrez comment les familles immigrées transmettent leur mémoire aux descendants : obstacles (silences, ruptures), pratiques (entretiens, objets, projets), et comment my héritage by ml permet de filmer et préserver ces héritages générationnels.

Mélanie

10/16/20253 min read

La mémoire familiale dans les familles d’immigrés est un trésor fragile. Elle relie les grands‑parents migrants, leurs descendants, leurs pays d’origine, tout en naviguant entre silence, oubli, adaptation. Mais comment cette mémoire se transmet‑elle, malgré les ruptures migratoires, les discriminations et le temps ? Et comment la valoriser pour les jeunes issus de l’immigration ?

1. Les enjeux de la transmission : mémoire migratoire, identité et lien intergénérationnel

  • Dans le cas des familles maghrébines en France, la transmission de la mémoire migratoire se fait souvent de manière discrète et fragmentaire : des bribes, des récits épars, des silences, plutôt qu’un récit linéaire.

  • Cette mémoire migratoire devient parfois plus « référentielle » que narrative : ce n’est pas le passé dans ses détails, mais une référence identitaire, une conscience de ce que signifie « venir de là ».

  • Le fait de raconter ces récits permet aux descendants d’immigrés de se situer, de mieux comprendre les choix de leurs parents immigrés, et de bâtir une filiation entre le pays d’origine et le pays d’accueil.

  • Comme le note l’initiative universitaire « UE776 – Mémoires et patrimonialisations des migrations », la maison ou le foyer devient un lieu symbolique de transmission : c’est au sein du foyer qu’on transmet les valeurs, les récits, les objets, la langue du pays d’origine.

2. Obstacles à la transmission dans les familles immigrées

  • Silences et tabous : parfois les récits migratoires évoquent des moments douloureux (exil, guerre, discrimination), ce qui amène à ne pas tout dévoiler.

  • Ruptures générationnelles : la deuxième génération, née en France, a une expérience de vie très différente. Le fossé culturel, linguistique ou social peut rendre la transmission plus difficile.

  • Contexte social et stigmatisation : les discriminations, le vécu d’immigration, la relégation spatiale (quartiers populaires) affaiblissent parfois le statut de porteur mémoriel.

  • Manque de ressources symboliques ou scolaires : l’illettrisme, le manque de formation à l’histoire, l’éloignement du pays d’origine compliquent la transmission consciente et organisée.

3. Pratiques efficaces pour favoriser la transmission

  • Entretiens biographiques familiaux : inviter les aînés à raconter leur parcours, leur migration, leurs souvenirs du pays d’origine, dans un cadre sécurisé et empathique.

  • Objets, photos, archives : faire voyager les objets du pays d’origine, des albums de famille, des lettres, des documents d’immigration, pour stimuler les souvenirs.

  • Projets intergénérationnels : ateliers mémoire dans les quartiers, classes d’histoire, expositions locales. Dans la revue Mémoires familiales en question, on évoque la mémoire des immigrés comme un « écran de la mémoire familiale » que les descendants recadrent ou reconstruisent.

  • Utilisation de récits publics et médiatiques : documentaires comme Mémoires d’immigrés, l’héritage maghrébin participent à donner une visibilité à ces histoires familiales.

  • Ateliers collectifs et associations mémorielles : collecter des témoignages dans les quartiers, publier des recueils, organiser des réunions intergénérationnelles. Dans Mémoires des migrations et lien social, Évelyne Ribert montre que ces actions sont souvent promues pour renforcer le lien social entre communautés et favoriser la reconnaissance.

4. Comment my héritage by ml peut aider à documenter et préserver cette mémoire familiale

Face aux obstacles et fragilités de la transmission mémorielle, my héritage by ml offre une solution concrète :

  • Réaliser des témoignages filmés (vidéos) des aînés immigrants ou d’origine immigrée, les inviter à raconter leur parcours migratoire, leur enfance dans le pays d’origine, leurs espoirs et défis.

  • Proposer des formules mixtes : je prends en charge le tournage + montage, ou vous filmez et je monte, selon le niveau de confort technique.

  • Avec un film bien structuré, personnalisé, ce témoignage devient un héritage familial visuel, accessible, transmissible aux petits-enfants, descendants, jeunes issus de l’immigration, et aux générations suivantes.

En résumé

La transmission de la mémoire familiale chez les familles immigrées est un processus fragile, souvent marqué par des ruptures, des silences et une mémoire fragmentaire. Pourtant, il existe des moyens concrets pour reconstruire ce lien entre générations : entretiens, objets, projets collectifs, témoignages filmés. Utiliser des outils professionnels comme my héritage by ml permet de donner une voix, une visibilité, et un legs émotionnel fort à ces récits migratoires.